-
Suite à la misérable seconde partie du tournoi de Warhammer 40.000 auquel j'ai participé, j'ai discuté avec le président de l'association locale, la BAF, qui organisait une campagne pour l'été. Dans le but de pousser l'ami Dreadnougt à s'intégrer au sein de son futur cheptel de joueurs local, je m'y suis inscrit, en le convainquant de me rejoindre. Il ne me suivra finalement pas, ce qui ne m'empêchera pas de respecter mon engagement, en profitant pour sortir mes Démons de Slaanesh, et surtout me motiver à les peindre.
La campagne se joue en 1000pts en utilisant les règles de Croisade: Leviathan.
Première partie
MISSION 1 : APPEL DE DETRESSE Les forces impériales ont répondu aux signaux de détresse émis par les balises du vaisseau des Crimson Fists. Cependant, les signaux sont brouillés et proviennent de plusieurs endroits sur Xalthar Prime, une planète couverte de ruines xenos et de forêts denses. L'atmosphère est lourdement chargée d'humidité, rendant les opérations de recherche difficiles. Ces forces impériales doivent diviser leurs unités pour explorer plusieurs sites potentiels et utiliser des drones et des unités de reconnaissance pour cartographier les zones et identifier les lieux où les Crimson Fists pourraient s'être écrasés. Elles doivent examiner les débris et toute trace de technologie pour recueillir des informations sur les circonstances du crash, rechercher des traces de survivants, les artefacts dont il était fait mention dans les précédentes communications et poser des balises de reconnaissance pour faciliter les recherches ultérieures si besoin.
Les Forces du Chaos cherchent à intercepter les impériaux et à corrompre les sites de crash mais sont également à la recherche de la précieuse Blackstone et souhaitent mettre la main sur tout fragment, artefact, trouvé lors de la mission. Elles chercheront également à brouiller les signaux des balises. Les Xenos présents voient une opportunité dans le Chaos qui règne. Tau et Nécrons cherchent à sécuriser des technologies et des ressources, tandis que les Orks se battent pour le simple plaisir du combat.
Pour cette première partie, je rencontre Ted et ses Blood Angels. Le scénario consiste en deux étapes: prendre le contrôle d'au moins un objectif du no-man's land, puis de rapatrier l'unité qui l'a fait dans sa zone de déploiement pour déployer une balise. Disposant d'une grande vitesse et de mouvements scouts, j'ai rempli mon objectif très rapidement. Nous nous sommes ensuite affrontés jusqu'au quatrième tour, où j'ai lentement pris l'avantage. Je souhaite mentionner le Char Écorcheur qui a déglingué le pavé de la Compagnie de la Mort en une charge, ainsi que le Broyeur d'Âmes qui a survécu à la charge frénétique d'un Dreadnought de la Compagnie de la Mort pour l'ouvrir en deux d'un coup d'épée. Lors du cinquième tour, épuisé par la chaleur, l'entorse douloureuse, et la fatigue du trajet, j'ai simplement planqué mes unités et refusé de combattre le Dreadnought Ballistus, dernière unité de mon adversaire.
Si mes connaissances de la V10 sont très limitées, mon adversaire a fait de grossières erreurs malgré les suggestions dont j'ai pu lui faire part. C'était un adversaire très agréable.
Suite à la partie, mes Démonettes et la Tissetranse ont gagnés la règle Scout, leur permettant d'obtenir un mouvement en début de partie pour mon plus grand plaisir.
Deuxième partie
MISSION 2 : RETRAITE STRATEGIQUE Les forces impériales sont en danger. Après s'être dirigées dans des ruines non loin des sites de crash à la recherche de survivants, les forces impériales doivent organiser une retraite ordonnée tout en protégeant les indices récoltés. Les forces du Chaos, toujours à leur poursuite, ont découvert leur position et lancent une attaque frontale massive pour s'emparer des informations cruciales. Les Xenos quand à eux, exploitent le Chaos et cherchent à récupérer des technologies et des informations pour leur propre avantage. Les Orks, toujours en quête de bataille, profitent de la confusion pour attaquer toutes les factions présentes. L'atmosphère de la planète devient de plus en plus oppressante, et des incidents étranges commencent également à se produire.
Je n'ai pas de photos à proposer pour la deuxième partie, mon téléphone ayant pris l'humidité avant d'écrire ces lignes, j'ai du en changer et je n'ai pas pu récupérer les photos les plus récentes. J'affronte ici Lelfeaupomme et ses Black Templars. Le scénario consiste en la capture sur un round entier d'au moins un des deux objectifs dans sa zone de déploiement. Nous avons du adapter légèrement le scénario pour faire usage de ma règle d'armée des Démons. Mon adversaire a proprement réparti ses unités sur les deux objectifs, avec un renfort mobile au milieu, caché dans les ruines. J'ai envoyé au suicide mes deux unités de cavalerie pour bloquer son transport et faire quitter son emplacement à sa force de soutien. Je n'ai malheureusement pas réussi à emporter plus de deux Marines avec moi dans la tombe, mais ça m'a libéré un large champ d'action pour l'autre objectif, sur lequel j'ai ensuite fait apparaitre le Char Exalté, le Char Écorcheur, le Broyeur d'Âmes, et les Charnelles. Aucun char ne réussira de charge. Je réussi à laver ses Joueurs d'Épées et son tank, mais je perds le Broyeur d'Âmes. L'Exalté capture l'objectif. Je fais ensuite apparaitre mes deux Chars Traqueurs, qui échoueront à leur charge deux tours de suite, avant de battre en retraite. J'ai tué le Champion de l'Empereur, mais j'ai perdu tout le reste en un tour.
Mon adversaire était plus coriace que le précédent, et une chance indécente à ses jets d'Insensible à la Douleur, ce qui a rendu la partie moyennement agréable une fois mis en parallèle à mes charges ratées, qui m'ont coutées beaucoup de points de commandement sans parvenir à réussir les relances, m'empêchant d'utiliser des stratagèmes indispensables. Mais bon, on aurait pu arrêter au deuxième tour puisque j'avais rempli l'unique objectif de la partie, mais je lui ai accordé la bagarre qui s'en suivait, qu'il n'ait pas fait le déplacement pour rien.
Suite à la partie, mes Chars Traqueurs et mon Char Exalté obtiennent la relance des charges.
Troisième partie
MISSION 3 : LES OMBRES DE LA CORRUPTION Après avoir réussi leur retraite mais ayant subis des pertes, les forces impériales se regroupent pour analyser les premières données recueillies. D’autres rapports indiquent une activité magnétique intense probablement d’origine Xenos autour d'une région en proie à la désolation, Cette région pourrait détenir des réponses concernant le vaisseau des Crimson Fists ainsi que les réelles ressources que cette planète détient. Les forces impériales, guidées par une conviction profonde, doivent mener une mission d'infiltration et d'exploration dans cette région pour comprendre la nature de ces champs magnétiques, leur lien avec les crashes et les phénomènes étranges. Arrivés sur place, ils découvrent plusieurs obélisques mystérieux, ornés d'inscriptions anciennes, qui semblent être la source des champs magnétiques et des perturbations. Les forces du Chaos et leurs alliés de circonstance, complètement fascinées par l'énergie néfaste émanant de ces édifices, cherchent à s'en emparer à tout prix . Ces champs magnétiques perturbent les communications et les instruments de navigation, compliquant les opérations. De plus la corruption commence à affecter les combattants, rendant certains d'entre eux incontrôlables.
Bon, cette partie a été tout ce que je n'aime pas dans le hobby. Pour commencer une malchance misérable aux dés, qu'il faut notifier. La relance des charges ne m'a pas permis de réussir ces dernières. Ensuite, un adversaire, qui dans une campagne narrative, me sort une liste Adepta Sororitas basée sur Morvenn Vhal, des Parangons et des Arco-flagellants boostés par un Prêtre en Rhino. Outre l'incompréhension de ce que fait un Haut Seigneur de Terra dans une campagne narrative de 1000pts au fond de la Savoie, mon adversaire a aussi optimisé chaque élément de sa liste en exploitant toutes les règles mal écrites pouvant être exploitées. Me retrouvant ainsi dans un scénario où il m'est impossible d'exploiter correctement ma règle d'armée, armée qui au demeurant utilise un index, ne dispose pas de détachement adéquat, et s'en tient strictement au lore et se passe de personnages nommés ou de démon majeur qui n'ont rien à faire dans une si petite bataille, je me fais pisser à la raie. Dès le second tour, je savais que j'allais ranger mes figurines et mettre un terme à cette mascarade. J'ai eu la générosité de laisser mon adversaire s'amuser à lancer ses dés, à relancer ses dés ratés pour toucher et pour blesser, et à décider enfin de toutes façons quel résultat il allait obtenir avec ses dés de foi.
J'espère qu'il s'est aussi peu amusé que moi - quoi qu'il n'ait pas 60km aller, 60km retour à faire - mais je doute qu'il ne comprenne pourquoi c'était naze. Quand je lui ai suggéré qu'il n'aurait peut-être pas du faire quelque chose d'aussi sale et que ça ruinait l'expérience souhaitée par le cadre, il m'a répondu que c'était à cause de mes jets de dés. Au fond, on savait tous les deux que même en réussissant toutes mes charges au lieu d'aucune, le résultat aurait été le même.
Je n'ai pas eu le temps ni l'envie de prendre des photos, je n'ai tiré aucun résultat sur les tableaux de fin de partie de campagne, je n'en ai rien à foutre. La prochaine fois que je participe à une campagne, s'il n'y a aucun contrôle des listes à l'entrée, ce sera sans moi. Je ne m'investis pas autant dans ce hobby pour quelques minutes d'intense frustration. J'en suis venu à penser que 40k était vraiment à chier comme jeu, trop létal, trop abstrait, sauf quand il décide de mettre du réalisme au milieu sans aucune raison. Il me reste quelques projets d'armée qui me tiennent à coeur, je vais donc devoir restreindre mon expérience de jeu à un cercle fermé et au niveau calculé pour créer les conditions nécessaires à un jeu plaisant. Si je me chauffais encore récemment pour enchainer sur un de ces projets qui traine depuis des années, me voilà refroidi.
Va chier.
Quatrième partie
Après avoir désactivé plusieurs obélisques et réduit partiellement l'influence corruptrice, les forces impériales découvrent des archives anciennes dans les ruines de Xalthar Prime. Ces archives révèlent que l'entité connue sous le nom de "L'Esprit du Vide" est en réalité un ancien être Xenos ayant été emprisonné par une civilisation disparue pour ses pouvoirs de manipulation du Warp. Cet être a récemment commencé à se réveiller, causant les perturbations magnétiques et la corruption qui affectent la planète. Les archives indiquent également l'existence d'une Clef de Stase, un artefact capable de sceller ou de libérer définitivement l'Esprit du Vide. Cet artefact a été fragmenté en 8 éclats cachés dans des autels disséminés sur la surface de Xalthar Prime. Les forces impériales décident d'organiser une expédition pour reconstituer cette clef avant que le Chaos ou les autres factions Xenos ne s'en emparent. Les Forces de l’Imperium doivent trouver les fragments de la Clef de Stase, tout en affrontant les forces du Chaos et les Xenos opportunistes. Afin d’être utilisée à leur avantage, ou pour empêcher les impériaux de sceller l’Esprit du Vide, les forces du Chaos cherchent à s’emparer de l’artefact et à corrompre les lieux sacrés. Les Tau veulent comprendre et exploiter ces anciennes technologies quand les Nécrons, eux, veulent réactiver d’anciens dispositifs de guerre. Les Orks n’ont toujours pas d’autre but que leur attirance primitive pour la bataille et le pillage. La présence de l'Esprit du Vide devient plus tangible à mesure que les factions s'approchent des lieux, rendant la progression difficile.
Cette fois c'est une partie à domicile contre une armée de Chevaliers Gris. J'ai mal joué, mais mon adversaire était tranquille on s'est aidés et autorisés des retours en arrière régulièrement. Toujours un taux de réussite des charges catastrophiques, rendant une fois de plus mon général inutile. J'ai cependant réussi en fin de partie une cavalcade poussée avec des Véneuses, qui ont libérés un point en tuant l'objectif qu'il occupait, le récupérant. J'ai progressivement remonté la pente et fini par gagner de peu, aidé par des sauvegardes plus que réussies et un adversaire qui lançait ses dés mollement.
Double mention à ce dernier pour avoir modélisé le socle de Sauron, et m'avoir aidé à changer de pneu après la partie.
Cinquième partie
MISSION 5 : La Chute dans la Folie Les forces de chaque faction, manipulées par l'influence corruptrice de l'Esprit du Vide, sombrent dans la folie et la trahison, déclenchant des conflits fratricides sur Xalthar Prime. Alors que les alliances se brisent et que la violence éclate de toutes parts, la planète devient le théâtre de l'ultime bataille, où chaque camp lutte pour sa survie et la maîtrise du Vide .
J'ai oublié une fois de plus de prendre des photos, pourtant on avait fait une jolie table.
Mon adversaire joue Space Marines vanille, très blindé, et je suis mal équipé pour gérer ça malheureusement. Je voulais appliquer un changement de stratégie en mettant davantage d'unités sur la table qui précédemment, mais on a eu des règles bonus pour s'infiltrer donc finalement non.
Je n'ai pas eu l'impression de prendre de décisions catastrophiques durant cette partie. Il gagne 40 à 35, puisque j'ai quand même réussi à lui faire de gros dégâts rapidement. Les charnelles ont massacrés les Hellblasters, les chars ont malmenés les centurions, et le broyeur a soulevé le Land Raider. Le reste n'a fait que rebondir en tentant de capturer les objectifs. Mes charges ont globalement fonctionnés (pas toutes loin s'en faut, mais c'était pas la même débacle qu'avant).
Adversaire détendu, liste pas trop débile, j'ai passé un bon moment. Cependant, cette partie a été rushée, une semaine après la précédente seulement, pour en finir rapidement avec cette campagne.
Conclusion
Tout d'abord je remercie la BAF et son président, Borka, pour avoir organisé cette campagne. Je sais qu'il y a passé du temps, et je salue l'investissement. Cependant, j'ai relevés plusieurs choses.
D'une, lorsque j'organiserai une campagne à mon tour, je contrôlerai les listes et rejetterai celles qui sont trop fortes. Ce sera aussi un critère pour ma participation à une future campagne. J'ai aussi joué quatre fois contre du Space Marines, et une fois contre du Space Marines avec des nichons. Autant dire que je me suis vite, très vite lassé. Le mode croisade n'est pas très intéressant, il n'implique pas grand chose des évolutions d'une campagne. Son seul intérêt est de rentre des unités mauvaises un peu moins mauvaises - pour les unités trop fortes, la différence ne se voit pas.De deux, Warhammer 40.000 dans sa version actuelle, c'est pas un bon jeu. Et c'est mille fois mieux que la précédente, c'est dire. Il s'agit d'une remarque réfléchie et discutée avec d'autres participants. Le jeu est trop létal, et il y a trop de relances. Les règles sont basées sur des exceptions et ne font qu'en contredire d'autres. Ce n'est pas amusant, et d'un point de vue neutre, ce n'est pas ludiquement bien construit. Et pourtant sur le papier, ça donne envie, à moi le premier. Les règles en l'état permettent pas de faire des scénarios qui racontent un truc. C'est toujours relatif à capturer des dessous de verre, avec 3 lignes de contexte pour justifier ça dont je n'ai absolument rien à foutre car zéro enjeu, zéro histoire. J'en suis donc a une bonne dizaine de parties pour cette version, j'ai joué en détente, en tournoi, en campagne. J'aurai goûté avant de dire que je n'aime pas. Et c'est malheureux, car j'ai encore trois, voir quatre projets d'armée pour ce jeu, la crème de la crème, l'essence de mon attrait pour son univers que je n'arrive pas à sortir de mes envies malgré plusieurs années écoulées.
Si j'étais très excité pour la première partie, la sauce est retombée dès la seconde, la troisième a été une calvaire, et si les deux dernières ont étés agréables, c'est grâce à mes adversaires et aux discussions, mais pas grâce au jeu en lui-même. Non, côté jeu je suis intéressé par Age Of Sigmar en ce moment, il me plait beaucoup et j'ai quelques envies de nouvelle armée. Je suis aussi en train d'organiser un deuxième tournoi Battlefleet Gothic, j'y joue donc beaucoup pour tester les scénarios, et ce jeu me plait toujours autant. Malheureusement, Warhammer 40.000 fonctionne très bien en termes de vente, et je ne vois pas pour quelle raison l'éditeur changerait son fusil d'épaule en terme de règles. C'est donc à moi, joueur, de m'adapter, et rassurez-vous, je m'attèle à fonder un groupe de joueurs gentlemen.
votre commentaire -
Surprise! Ce bilan sera sous forme de podcast imagé sur youtube:
Après avoir évoqué une transition vers la vidéo depuis des années, voilà une première tentative. Ce choix de sujet m'a poussé à finir ce que j'ai commencé avec une deadline et franchir cette première marche. La seconde devrait être plus facile d'un point de vue psychologique.
Je suis bien entendu preneur de retours pour améliorer les productions suivantes.
Si j'arrive être assidu sur youtube et que je trouve mon public, le blog sera peu à peu délaissé.
votre commentaire -
Alors alors alors... Après un running gag du blog "j'arrête AoS", né de l'erreur fondamentale de jouer des règles avant de jouer des figurines et d'écouter les vieux grincheux haters, me revoilà pour parler de ce jeu.
Si j'ai tenté de vendre mes Nighthaunts l'hiver dernier pour financer une réparation automobile - je reviendrai en détails dessus lors du prochain billet "coup de gueule" - je les ai finalement conservés, et même fait l'acquisition de quelques modèles pour renforcer mes unités, et qui ont rejoint la vaste pile de la honte.
Je me retrouve donc face à la sortie d'une nouvelle édition avec une armée prête et un index mis à jour et disponible gratuitement. C'est donc le meilleur moment pour se mettre à un jeu de figurines, et j'en ai profité en mettant la main sur une boite de démarrage, pour les livres, les décors, et bien entendu les nouveaux Skavens que j'ai déjà mentionné par le passé comme étant une fibre sensible chez moi. Attiré par cette alignement des astres, lassé de la V10 de 40k, et ayant moins d'occasions de jouer à BFG, j'ai plongé tête baissée.
Et quel plaisir!
Spearhead
Quoi de mieux pour parler de mes débuts dans cette V4 que de parler du format far pour l'introduction au jeu qu'est Spearhead?
J'ai donc fait ma toute première partie de Spearhead avec le même adversaire qui m'a fait essayé la V3 d'AoS de la pire des manières, ici je ne risquais pas de me faire table-raser au tour 2. Mieux, j'ai pris ma revanche, scorant 19 à 16, malgré nos quelques erreurs de règles rétrospectivement.
J'ai eu le même feeling qu'à 40k V10. Je pars à la chasse aux dessous de verre sans trop savoir pourquoi, mais ici l'infanterie ne peut pas traverser les murs (enfin si, moi je peux, mais je suis un fantôme). Le jeu est donc fonctionnel, et la réduction du nombre de règles à se remémorer le rend facile à prendre en mains.
En sachant d'avance que ce n'était pas un wargame et que je ne retrouverai ni réalisme ni satisfaction de voir des actions antérieures payer plusieurs tours plus tard, je suis surpris de ce feeling commun, c'est dire à quel point j'ai été clairvoyant sur ce qui me manquait à 40k. Je n'ai cependant pas boudé mon plaisir!
Je me suis donc servi de Spearhead pour pousser un vieux copain dans les bras de Games Workshop. Depuis cette photo, il a commencé à peindre ses Skavens, mais n'aura probablement pas terminé pour l'évènement qui se déroule dans deux semaines: un tournoi Spearhead.
Maintenant, il faut être réaliste. Le champ de bataille est pauvre, et l'inamovibilité des listes a commencé à montrer ses limites après trois parties. Si je ne doute pas que les plus compétiteurs se penchent sur l'optimisation de leurs décisions à ce stade, c'est une impasse pour moi, comme pressentit dès le départ. Je doute fortement de la décision de ceux qui ont pris l'option "peindre chacune des 23 ou 24 Spearhead". Si ça leur permettra de toucher à toutes les armées, passé les 75 parties en tout, ils auront dépensés plus d'argent qu'il n'en faut pour deux armées complètes avec toutes les unités en plusieurs exemplaires pour une adaptation maximale.
La V4 en elle-même
J'ai rapidement enchainé sur une partie en 1000pts du jeu égal avec le copain de Imaginarium Studio. Je n'ai pas eu honte de ma peinture de branleur face à son niveau astronomique puisqu'il n'avait pas peint ses figurines héhéhé.
Bon, si j'apprécie la personne, la première chose qu'il m'a dit en me voyant sortir mes figurines, c'est à quel point il était déjà saoulé de jouer contre du Nighthaunt, et qu'ils étaient pétés en ce début de version. N'ayant pas l'expérience du jeu à ce moment là ni pour appréhender la question, ni pour l'exploiter, je me suis rendu compte de l'abysse qu'il y avait entre un joueur détendu et un joueur du milieu compétitif moyen. L'essentiel de nos échanges étaient composés de lui qui me disait à quel point c'était pété, moi qui lui disait à quel point j'entendais son avis tout en lui rappelant que je n'avais pas l'expérience pour en tirer profit. Et de son côté, malgré la vitesse de son armée et ses capacités de redéploiement par les airs, il a attendu le troisième tour pour me charger avec sa cavalerie lourde.
Au moins nous avons pu travailler un peu les règles du jeu, et j'ai bien noté que je devais me restreindre davantage dans mes choix lors de ma composition d'armée pour laisser mes adversaires se détendre.
J'ai ensuite fait une partie en 1000pts contre un copain du Boyz Club. On a essayé de faire une table sympa avec les quelques décors disponibles, et on a juste posé deux objectifs en amputant une partie des règles pour que ce soit plus simple. J'ai fait une liste plus molle, mais j'ai écrasé mon adversaire qui n'a pas l'expérience du wargame que j'ai, et son enclume de 10 Liberators s'est retrouvée engluée entre les deux objectifs sans jamais se rendre utile.
Après coup, je me suis rendu compte que pouvant franchir les murs sans pénalité, j'étais avantagé par le terrain, et je m'en excuse.
J'ai enfin fait une partie en 2000pts contre du Lumineth, piloté par un collégien que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Il avait posé quelques décors symétriques en m'attendant, et après avoir fait les présentations, je l'ai convié à faire une table qui racontait une histoire, et s'il était dubitatif au départ, il a fini par se prendre au jeu. J'ai décliné l'usage des règles saisonnières et l'ai invité à réduire la question des objectifs à trois d'entre eux, en ligne, sans règles secondaires quelconques, car nous n'avions pas l'expérience suffisante pour mener à son terme une partie en 2000pts dans le temps imparti. Après une interminable explication de liste, nous avons enfin pu débuter la partie.
Comme prévu, la fermeture de la boutique nous a stoppé à la fin du round 2, sur une égalité. J'ai été confronté à deux choses. D'une part, il a décidé de sortir pour une partie complètement aléatoire ses trois personnages nommés d'office, dont littéralement un dieu. Je ne sais pas, je n'aurai pas sortir Nagash sans l'accord de mon adversaire. Je lui en ai fait part tout de même, mais c'est aussi peut-être moi qui n'ai pas pleinement embrassé le fait que Age Of Sigmar est construit par et pour les personnages de son histoire.
Je me suis rendu compte a posteriori que j'ai abusé de mes règles d'aura d'effroi qui sont limités à un usage chacune par round. Je me suis trop reposé sur le fait que mon adversaire avait étudié en long, en large, et en travers mes règles, sans les relire. Toutes mes confuses.
Je trouve pour conclure que cette quatrième édition du jeu est très bonne pour l'instant. Les règles sont élégantes, car elles sont simples à comprendre et simples à mettre en place. Beaucoup de capacités spéciales d'unités ne se déclenchent que sur un jet de dé, ce qui fait hurler les compétiteurs mais me convient tout à fait à titre personnel. Peu d'unités cumulent les règles également. La magie est omniprésente, avec le choix de rendre les sorts persistants gratuits dans la liste, et c'est un véritable plaisir de jouer les figurines de leurs manifestations.
À voir ce que l'avenir nous réserve, mais pour l'instant la retenue du jeu en terme de charge mentale et de pic de puissance est encourageante.
En parlant d'avenir
Il se pourrait bien que j'ai accroché très fort à cette proposition ludique, et me projette déjà dans une suite. Outre des retouches souhaitables sur mes Hantenuits, j'ai mis la main sur un lot de Filles de Khaine à prix cassé. Il y a énormément de travail de restauration à faire, mais c'est le prix de l'économie.
J'ai déjà le schéma de peinture en tête, tissus rouges, et soclage en marbre vert. En outre, j'ai toujours une armée de Kharadrons en boite qui dors dans le placard depuis plus de trois ans. Et il se pourrait que j'ai glissé en mettant la main sur quelques Kruelboyz à vil prix, et des Sylvaneth guère plus chers afin de rattraper le regret de m'être séparé de leur projet d'armée il y a un an et demi...
Tout ça risque d'être difficile à caser cependant, m'étant projeté - pour éviter de dire engagé de peur de changer d'avis - sur un achèvement des projets non terminés d'ici la fin de l'année. Ce qui implique les Démons de Slaanesh, dont l'avancement est presque quotidien, les Eldars Noirs V3 qui n'ont plus qu'une poignée de figurines en attente, quelques Hantenuits ici ou là, la Clone Force 99 pour Star Wars Shatterpoint, les décors de Boarding Actions... Pas certain de tout boucler, surtout si j'obtiens un emploi prochainement.
Et à l'instant même où j'achève cette phrase, je suis appelé pour un entretien dans l'après-midi, qui sera ultérieur à la publication de cet article. Croisons les doigts, c'est un poste qui m'intéresse.
votre commentaire -
Après le diorama "Quittez la route!" offert à un ami pour son anniversaire l'an passé, je reviens avec du Seigneur des Anneaux et un ami, cette fois-ci un cadeau de mariage - une occasion rêvée, car il porte le nom du seigneur du Mordor.
Occasion donc de peindre une figurine du Seigneur des Anneaux, et pas n'importe laquelle, mais celle de Sauron qui fait un petit 10cm de haut. Si sa sculpture est vieillissante, elle reste très chouette. Mais avant ça, il me fallait un socle pour l'exposition. Si la garniture supérieure m'a longuement fait hésiter, j'avais l'idée globale du reste en tête, et j'ai rapidement trouvé un chic type pour me le modéliser - qui plus tard m'offrira une partie tendue de Warhammer 40.000 ainsi qu'un coup de main pour changer un pneu.
Deux Anneaux pour les gouverner tous, deux Anneaux pour les trouver, deux Anneaux pour les amener tous et dans les ténèbres les lier.
Petite adaptation de la formule inscrite sur l'anneau unique, pour l'anneau double de leurs alliances. Ayant une tendance à l'égotrip une fois un verre dans le nez, c'est particulièrement fin!Après avoir peint les anneaux, j'ai utilisé de la peinture à l'huile blanche diluée pour remplir les creux des caractères, et employé ensuite l'aérographe pour y passer du jaune.
Mais le socle n'est que la moitié du modèle terminé, passons à la figurine en elle-même.
Mes excuses pour les photos de travers, l'hébergeur d'images du blog est codé à la pisse.
J'ai peint Sauron avec un bon vieux True Metalic Metal. Une base de Warplock Bronze, éclairci au Runelord Brass sur les zones lisses et/ou supérieurs, puis à l'argent sur les zones lisses et supérieures extrêmes ainsi que sur les arêtes. Je n'ai même pas eu à utiliser de Shade pour son armure.
Ne sous-estimez pas la ratio efficacité/simplicité du True Metalic Metal
votre commentaire -
Suite au succès acceptable de la première expérience qu'a été le tournoi du mois de mars, je remet ça sur la table!
Je suis encore en train de travailler sur les scénarios, mais vous pouvez dors et déjà vous inscrire sur T3 et nous rejoindre sur le discord BFG.FR! Croisons les doigts pour qu'il se déroule aussi bien que le précédent!
votre commentaire -
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour le bilan de peinture du mois d'août 2024, faisant suite à celui du mois précédent. Mon avancée a été ralentie à partir de la moitié du mois, passant beaucoup de temps dehors à sociabiliser ou à jouer à différents jeux. J'ai cependant bien avancé sur certaines étapes cruciales.
Démons de Slaanesh
J'ai commencé ce mois d'août avec la peinture de ma conversion de Broyeur d'Âmes, dont la modélisation a été achevée fin juillet. Si peu de gens semblaient croire en ma vision - largement inspirée d'une figurine d'Anima Tactics, Morrigan - la peinture a unifié l'ensemble au delà de mes attentes, considérant d'autant plus le fait que je ne savais pas réellement quelle direction prendre.
Démiurges
Ayant finalement réceptionné ma commande d'impression 3D, j'ai enchainé avec les deux vaisseaux parachevant ma flotte Démiurge pour Battlefleet Gothic, des croiseurs Tau de classe Hero. J'ai aussi obtenu la confirmation que tous les vaisseaux imprimés en ma possession sont creux et qu'ils risquent de finir par suinter ou éclater si je ne les perçait pas de partout. Si le processus peut prendre des années, c'est un coup de couteau dans le moral, mais je suis bien content de n'avoir qu'une dizaine de figurines risquant une telle fin, et qu'elle n'est pas non plus assurée. Ne jouant plus la flotte depuis la parution du Tactica, la perte sera limitée.
Pour en revenir à la peinture, j'ai opté pour le même schéma que le reste de la flotte, même si ça ne correspond à aucun Sept Tau existant.
Elfes Sylvains
J'ai ensuite procédé à la peinture en moins de 24h totales de ces figurines, commençant à sérieusement les connaitre. Je n'ai plus d'Elfes Sylvains à peindre pour le moment, et je ne sais pas si l'on en reverra dans les prochains bilans.
Orks
Je suis parti ensuite sur les Orks pour ma flotte de Battlefleet Gothic, à qui il manquait quelques croiseurs, les impressions 3D fraichement arrivées pour deux Lite Kroozer et six Idolator volés ainsi que la pléthore d'autonomes. Si ces derniers ont étés peints en dernier, contredisant la soit-disant habitude de commencer chaque flotte par ses autonomes, ils ont étés tout aussi chiants à faire que les autres.
Ma flotte Ork est maintenant terminée, et avec le retour de vacances de mes adversaires, je vais pouvoir enfin les jouer sérieusement et prouver à l'ami Dreadnought que non, les Orks ne sont pas nuls.
Décors Age Of Sigmar Spearhead
Ayant attisé l'intérêt des copains pour Age Of Sigmar au travers du format Spearhead, je me suis naturellement lancé dans la peinture de ces quelques ruines. J'ai tâché de m'appliquer un peu, ayant enfin compris que les décors se devaient d'être irréprochables au service de la narration et du beau jeu.
Les éléments marqués de malepierre ont étés peint avec une couche de Tesseract Glow. Dans le cas des marques, ça a été fait à l'aérographe après un usage de peinture à l'huile blanche diluée au White Spirit. Dans le cas des cristaux, ça a été fait au pinceau, après un préombrage de type Slapchop.
Note à moi-même pour compléter d'autres décors de la même manière:
Et voilà pour ce mois de juillet, qui est passé ma foi très vite. J'ai également achevé très récemment la pièce suivante, mais elle fera l'objet d'un billet dédié dans les prochaines semaines. Je vais maintenant m'attaquer sérieusement aux Démons de Slaanesh qui ont étés un peu délaissés ces dernières semaines, car je vois enfin le fond de leur boite de la honte.
votre commentaire -
Aujourd'hui j'aimerai revenir brièvement sur la liste Eldar Noir que j'ai joué au tournoi de Battlefleet Gothic "Bordées et Canonnades". Vous pouvez d'ailleurs retrouver le débriefing complet ici.
Pour une remise en contexte, nous jouions avec le corpus Remastered, autrement dit la compilation des parutions officielles, et chaque joueur disposait de 1200pts pour construire une liste en connaissant d'avance les trois scénarios proposés.
Ma liste était donc la suivante:
Amiral, 200pts:Archon, 3 relances
Escadron 1 330pts:3 Corsairs avec batteries + 3 Corsairs avec lance fantôme, moteur caméléon
Escadron 2 330pts:
3 Corsairs avec batteries + 3 Corsairs avec lance fantôme, moteur caméléonEscadron 3 330pts:
6 Corsairs avec lance-torpilles, torpilles normales préchargées, moteur caméléonLe choix de cette composition a été fait selon le principe général suivant: ma flotte est en mesure de dicter le rythme de la bataille. Je dois alors tout mettre en oeuvre pour appliquer cette suprématie et me départir des éléments n'allant pas strictement en ce sens. Je me suis alors rapidement tourné vers les escorteurs de classe Corsair au détriment des croiseurs de classe Torture. Ils disposent comme tous les escorteurs d'un meilleur ratio de dégâts pour le coût en point, et contrairement à la plupart des flottes du jeu, leur capacité de tanking n'est pas drastiquement inférieure à celle des croiseurs en raison de leur bouclier d'ombre et de leur plus petite emprunte sur le tableau de canonnage.
Pour résister aux attaques de l'adversaire, je dispose de trois outils qui sont:
- Le positionnement de mes vaisseaux. Leur grande mobilité me permet de les placer à longue portée et ou de flanc pour m'assurer d'exploiter au mieux le tableau de canonnage en ma faveur si je devais essuyer des tirs de batterie, concentrer toute ma flotte en un unique endroit pour limiter le nombre d'arcs de tirs de mon adversaire pouvant me prendre pour cible, ou encore me positionner dans un angle mort, comme son arc arrière ou derrière les phénomènes célestes.
- Le tanking naturel de mes vaisseaux. C'est assez incongru quand on parle de vaisseaux à un unique point de structure et au blindage de 4+ mais le bouclier d'ombre permet d'ignorer la plupart des attaques ne passant pas par le tableau de canonnage mentionné précédemment. Leur commandement naturellement élevé ainsi que leur grande puissance de feu rend la décision de passer sous ordre "Alerte Impact!" facile: non seulement ils sont toujours en mesure d'infliger des dégâts, mais leur mobilité extrême leur permet d'échapper à une zone où trop de puissance de feu adversaire peut se cumuler s'ils survivent à la séquence d'attaque de mon adversaire.
- La puissance de feu de mes vaisseaux. Le très juste adage "qui veut la paix prépare la guerre" fait sens ici, car ma mobilité et ma puissance de feu me permet de dicter à quel moment je quitte ma position sécurisée, qu'elle soit générée par le moteur caméléon, les phénomènes célestes, ou de manoeuvres précédemment citées, pour attaquer la cible souhaitée. Et ce souhait se porte très souvent sur les vaisseaux lourdement équipés en batteries d'armes qui restent ma plus grande faiblesse. Mon adversaire aura souvent à choisir entre l'ordre "Alerte Impact!", le désemparement de son vaisseaux, ou même avec un peu de chance, sa destruction. Dans les deux premiers cas, sa puissance de feu sera divisée par deux (cumulable le cas échéant), voir réduite à néant dans le troisième, le rendant inapte à m'infliger des dégâts suffisants, me permettant alors d'enchainer sur une seconde séquence d'attaque sans passer par la case du repositionnement.
Pour infliger un maximum de dégâts à l'adversaire, je me suis concentré sur trois types d'armement parmi les cinq - voir six - disponibles. Je me suis donc passé des appareils d'attaque standard qui bien qu'efficaces sont réservés aux croiseurs. Je me suis aussi passé des torpilles vampires, qui sont à la fois très amusantes, très narratives, et très efficaces dans certaines situations. J'ai passé beaucoup de temps à essayer d'en tirer profit, notamment envoyant une large vague de torpilles non combinées pour couvrir un large couloir et appliquer un maximum de touches critiques à mon adversaire, mais cela laissait mes torpilleurs exposés, de face, et leur rechargement n'était pas assuré, or une part non négligeable de mon tanking repose sur les dégâts que je suis en mesure d'infliger. Enfin, je me suis passé des modules d'assaut Impalers, après moult essais et délibérations. Je les trouve à la fois efficaces, funs, et narratifs, plus encore que les torpilles vampires, et j'étais très attiré par leur capacité à gérer les autres escorteurs tout en remportant un maximum de points de victoire. Malheureusement, il est impossible d'opter pour la capture d'esclaves face aux nécrons et aux tyranides, et il est même difficile de réussir des frappes éclairs contre ces derniers. Si je n'étais pas certain de la présence future ou non de nécrons à l'évènement, je savais que des tyranides y seraient, et je voulais éviter de cumuler un escadron - soit un tiers de ma flotte - inefficace aux moteurs caméléons dont toute ma flotte serait équipée qui n'ont pas d'effet non plus face à ces deux opposants.
Je me suis donc tourné vers les torpilles régulières, qui en leur qualité de torpilles eldars sont particulièrement efficaces, vers les lances fantômes pour passer efficacement les blindages élevés, et vers une bonne dose de batteries, qui en leur qualité de batteries eldars, sont également particulièrement efficaces.
La répartition des armes et des vaisseaux au sein des escadrons s'est faite en conservant l'idée que je ne devais pas échouer mes séquences d'attaque, ni mes ordres "Alerte Impact!". L'échec à un test d'ordre me mettrait non seulement dans la sauce - pour rappel, mon tanking se base en partie sur ma capacité à infliger des dégâts à l'adversaire, et sans avoir rechargé mes torpilles ni avoir verrouillé mes canonnières, le plan serait vite compromis - mais bloque aussi les ordres suivants. J'ai donc regroupé mes vaisseaux en un minimum d'escadrons possibles, et concentré mes torpilleurs dans un unique escadron, et j'ai opté pour un amiral qui amène le maximum de relances possible. Il est certes très cher, mais planqué à bord d'un escorteur couvert par les autres membres de l'escadron, il devrait être à l'abri.
Concernant les lances fantômes, j'ai d'abord songé à faire simplement un escadron concentrant cette arme, et un escadron exclusivement équipé de batteries. Mais un tel choix aurait offert une cible toute désignée à mon adversaire en fonction de sa flotte, lui permettant de concentrer ses efforts sur l'escadron portant l'arme qu'il craint le plus. J'ai opté pour deux escadrons comportant chacun trois escorteurs équipés de lances fantômes, et trois escorteurs équipés uniquement de batteries. L'ensemble des batteries de l'escadron à plein effectif monte à 21 batteries, ce qui est traduit par 20+1 vis à vis de la lecture du tableau de canonnage, m'offrant souvent un dé bonus grâce à ce palier et aux propriétés des batteries eldars, y compris suite à la réception d'un ordre "Alerte Impact!" par l'escadron. De plus la mixité des escadrons me permet, tout comme je protège l'escorteur de mon amiral, de protéger les escorteurs équipés de l'arme la plus efficace contre mon adversaire en les plaçant derrière les autres.
Je vais à présent détailler les plans de jeu établis pour chaque scénario joué lors de l'évènement, de la théorie lors du déploiement à son échec ou sa réussite une fois la partie terminée. Vous pouvez retrouver ces scénarios en cliquant ici.
Oh et dernier point de détail: j'ai oublié que les Eldars Noirs pouvaient recevoir l'ordre spécial "Virage Serré!" en réussissant automatiquement le test d'ordre. Et dernier point mais pas des moindres, nous avons tous mal calculés les points de victoire accordés par les escadrons d'escorteurs, accordant 25% lorsque l'escadron était désemparé même s'il n'avait pas désengagé. Tous les joueurs partant sur la même base de calcul, et étant le seul à me passer de vaisseaux de lignes, j'en ai donc été théoriquement le plus pénalisé, mais au moins nous étions tous logés à la même enseigne, donc ça n'a pas eu d'incidence sur le déroulé du tournoi et le classement.
Scénario 1: Bombardement d'Astéroïdes
Je joue ma première partie contre la Flotte Impériale. Plus précisément, contre ma Flotte Impériale, que j'ai dépanné au joueur de secours qui lui-même m'a dépanné pour le tournoi. Nous nous étions retrouvés la veille, et nous lui avions construit sa liste, ayant jeté la base d'un noyau que j'apprécie avec un Emperor en porte-nef et un escadron de Sword pour les dégâts rapides et précis, complétés par des croiseurs. Nous avions également joué ce même scénario à sa demande, à la fois pour lui remémorer les règles, mais également parce qu'il pensait que le scénario était déséquilibré - en omettant les compensations au déséquilibre. Cette première partie a donc été une redite.
Malheureusement pour moi, je suis le joueur attaquant, et j'ai donc la table à parcourir dans toute sa longueur pour venir au combat, sans véritable phénomènes célestes pour m'abriter. J'ai opté pour une tactique somme tout très inspirée de mon style de jeu avec la flotte du Chaos en formant deux groupes: le premier, composé des deux escadrons de canonnières, avancera le plus à couvert possible dans les astéroïdes pendant que le second, l'escadron de torpilleurs, approchera la flotte adverse par l'autre flanc. Il m'est impossible de planifier davantage mon attaque puisque la distance m'empêche de procéder à une excision des menaces avant de me replier, je compte donc sur les erreurs de mon adversaire pour réagir en conséquence, me mettant donc dans une situation opposée à mon idée de départ.
Heureusement pour moi, mon adversaire éparpillera sa puissance de feu face à la multitude de cibles, tardant à détruire des astéroïdes qui auraient pourtant du exploser dès le premier et second tour, et n'arrivant pas à m'endommager suffisamment pour m'inquiéter. De plus, il n'anticipe pas l'inertie de ses vaisseaux, et se retrouve à perdre la partie exclusivement sur les points de victoires que m'ont conférés les quelques astéroïdes à atteindre la planète. Nous ne nous sommes infligés aucune réelle perte.
Mes torpilleurs ont étés en mesure d'infliger des dégâts, malheureusement moins que je l'espérais, et ont ensuite passés une bonne partie de la bataille sous ordre "Alerte Impact!" les rendant inutiles, mon adversaire ayant notamment décidé de les focus au lieu des astéroïdes. Mes canonnières ont joués à un jeu de patience avec les Swords, mon adversaire ayant compris que c'est là que reposait sa véritable menace à l'encontre de ma flotte, mais a donné un ordre "En Avant Toute!" inattendu et particulièrement efficace pour passer derrière mes lignes.
Je n'ai pas grand chose à apporter au sujet de cette partie. Je n'avais pas de plan, et il n'a quand même pas fonctionné. Mais toujours plus de plan et plus de réussite que mon adversaire!
Scénario 2: Embuscade Solaire
La seconde partie s'est déroulée contre les Tau. Première fois que je les vois sur table, et c'est réciproque. J'ai envie d'impressionner mon adversaire et j'opte pour le plan de la frime: une offensive totale dès le premier tour, sans temporiser à l'aide du moteur caméléon ni jouer la carte du positionnement dans son dos. Je détruit la moitié de ses escorteurs et je désempare un croiseur, malgré le verrouillage de mes trois escadrons positionnés à portée courte. Les dés m'ont trahis, et mon adversaire m'a ensuite mis une rouste en mettant tout ce qu'il avait, détruisant tout mon escadron de torpilleurs, et mon amiral par le même coup dès son premier tour.
Je me suis trop exposé avec mon escadron de torpilleurs et j'ai sous-estimé ma malchance aux dés (devant témoins!) et la puissance de feu de mon adversaire. Je n'ai pas respecté l'idée initiale de ma flotte, et je m'en suis mordu les doigts.
Lors du tour suivant, j'engage mes deux escadrons de canonnières alors sous "Alerte Impact!" et à effectifs diminués contre les deux croiseurs légers de mon adversaire, faussant compagnie à une bonne partie de sa flotte, et exposant mes flancs aux dernières menaces directes. Ces dix escorteurs, malgré leur puissance de feu diminuée de moitié, détruisent les deux croiseurs légers en une salve dévastatrice. Si j'essuierai de menues pertes au cours de la partie, je parviendrai à manoeuvrer pour me positionner derrière le cuirassé de mon adversaire, hors de portée de ses croiseurs. S'il désengagera ses croiseurs rapidement, son cuirassé se retrouvera à ma merci au moment où s'aligneront une éruption solaire et une vague de radiation alors qu'il est à cheval dans les nuages de gaz et les pions impacts. La partie se terminera sur un duel entre deux escorteurs Tau et trois escorteurs Eldars Noirs.
Durant cette partie, j'ai merdé en voulant frimer, mais j'ai réussi à me rattraper avec l'excision opportuniste des cibles faciles et, je pense, le manque d'anticipation de mon adversaire sur ma capacité à manoeuvrer pour me placer derrière lui. En plus de la frime, je ne connaissais pas bien les capacités de mon adversaire. Je m'arrangerai donc à l'avenir pour ne pas reproduire ces deux erreurs dans un cadre compétitif.
Scénario 3: Relique Archéotek
La troisième partie s'est déroulée contre une autre Flotte Impériale. Constituée de vaisseaux individuels, mon adversaire ne proposait aucun escadron, ce qui m'a décontenancé dans un premier temps, avant de m'ennuyer: si je parvenais à forcer une "Alerte Impact", un seul vaisseau sera mis hors d'état de nuire au lieu d'un groupe entier.
Ma flotte n'étant pas adapté au scoring du scénario, j'ai opté pour une démonstration de force en me concentrant sur la destruction méthodique de mon adversaire, visant les cibles faciles et les vaisseaux à l'armement adapté à ma flotte. J'ai commencé en envoyant mes torpilleurs à 31cm de ses vaisseaux et à envoyer mes torpilleurs juste sous le nez de ses deux croiseurs légers, pendant que mes deux escadrons de canonnières traversèrent ensemble un champ d'astéroïdes. Protégé par mes moteurs caméléons, mon adversaire a été contraint de naviguer pour éviter au mieux les torpilles et commencer à se positionner pour recevoir.
C'est là que je suis passé à l'attaque, détruisant méthodiquement chaque menace, un tour après l'autre, tout en m'arrangeant pour que l'inertie du mouvement de mon adversaire l'entraine sur mes flancs durant son tour, où se retrouve hors de portée, pour que je sois à nouveau dans son dos deux tours plus tard, torpilles chargées et armes verrouillées.
Psychologiquement désemparé, mon adversaire a reconnu sa défaite et nous nous sommes accordés pour nous arrêter là.
Durant cette partie, j'ai enfin pu me tenir à mon idée initiale: jouer de manière défensive en exploitant tous les axes cités auparavant, m'exposant le moins possible, et dans cette exposition minimale, proposer une agression maximale. J'ai excellemment joué - d'après mon adversaire - et je suis ma foi ravi de voir que mes entrainements et mes calculs ont portés leurs fruits.
Conclusion
Si je n'en ai pas pris de photos, ni j'ai de souvenirs clairs des parties précédant le tournoi, je peux dire que j'ai poncé cette liste et ses différentes approches. Je la trouve étrangement permissive en comparaison d'une liste incluant des croiseurs, et si je pense avoir trouvé une combinaison et appris une maitrise pour ce format de jeu, les flottes sont plus petites que le format de référence de l'Adepticon. Je ne peux pas garantir qu'elle soit donc valable dans un autre cadre.
Suite au tournoi, j'ai expérimenté davantage les croiseurs de classe Torture, et je peux dire que j'ai réussi à trouver quelques combinaisons, mais je les développerai un autre jour.
votre commentaire -
La noble lignée Drukhari fut autrefois jalousée et trahie par ses cousins Eldars. Leur nombre ne parvenant pas à compenser leur médiocrité, ils conclurent un pacte avec le Warp pour donner naissance à une entité monstrueuse, l'Assoiffée, chargée d'accomplir ce qu'eux ne pouvaient accomplir. L'apparition de l'Assoiffée eut pour conséquence le génocide des Drukhari ayant défié la folie des leurs en affrontant cette entité, mais celle-ci était trop puissante et massacra tous les Eldars sans distinction, réduisant à néant leur empire galactique. Anticipant la bassesse de leurs actes, ceux qui seront plus tard trainés dans la boue et désignés comme Eldars Noirs eurent la présence d'esprit de quitter l'univers matériel pour s'isoler dans la Toile dont ils se firent maitre naturellement. Là, ils érigèrent la plus belle et la plus grande des cités, usant avec talent des lois étranges de cet entremonde, sans perdre de vue leur reconquête légitime de la galaxie. Traqués dans le Warp par les rejetons de l'Assoiffée et dans l'univers matériel par de grandes patrouilles organisées par les autoproclamés Asuryani, les descendants des traitres, les Eldars Noirs déchus n'eurent d'autre choix que de survivre, cachés, à n'effectuer que de brèves sorties dans les ruines de leur civilisation pour s'approvisionner en esclaves, matières première et mets raffinés, prenant ce qui leur revenait de droit, et laissant les cadavres de ceux qui leur contestait cette légitimité.
C'est avec patience que les Eldars Noirs se développèrent à nouveau, et Cité de Commoragh la Magnifique s'étendit toujours plus, ses forges produisirent toujours plus d'armes et de véhicules, ses cuves matricielles toujours plus de population. Ce nouveau microcosme donna naissance à une nouvelle civilisation, mais leur précarité les désunis, les vrais-nés clamant rapidement leur supériorité sur les demi-nés. Les guerres civils provoqués par cette oppression aboutirent en la formation de familles rivales, des gangs, portant les noms de kabales, de cultes, de coterie, chacune s'arrogeant le contrôle d'une part de la Cité, et cet équilibre avilissant fit perdre de vue leur objectif aux Eldars Noirs. Il fallut attendre l'apparition d'un héros de l'ombre, Asdrubael Vect, pour unifier non sans mal sous son joug les différentes familles de ce lieu de déchéance et leur redonner le puissant nom de Drukhari.
C'est alors que leurs perfides ennemis de toujours, les exécrables Asuryani, frappèrent de nouveau, s'en prenant au plan d'existence même de Commoragh la Magnifique, faisant s'effondrer la Toile sur elle-même, refermant une gueule de non-réalité sur le coeur de la cité dans un cataclysme digne de celui vécu par les ancêtres des Eldars Noirs. Seule une infime portion de cet empire renaissant subsistait, renommée Commoragh la Cité Crépusculaire par les survivants dévastés. Mais dans le chaos et le désespoir réapparurent Asrubael Vect et les dirigeants des plus puissantes familles, et ils entreprirent d'ordonner ce qu'il restait de leur monde, et donnèrent un but à ses habitants. Désormais, il ne serait plus question de noblesse et d'honneur, de reconquête et de refondation. Désormais, il serait question de vengeance, de carnage, et de destruction aveugle. Tous furent unifiés sous le nom de Kabale de l'Agonie Aveuglante. Ils porteraient une livrée blanche comme le dernier instant de leur rêve brisé, et pigmentèrent artificiellement leur peau pour embrasser pleinement leur nom déchu d'Eldars Noirs. C'est dans le cynisme et la haine qu'ils reparurent pour punir toute forme de vie, et en particulier les plus subtiles, de les avoir privés de leur droit à régner sur la galaxie.
Voilà l'Histoire telle qu'elle est transmise aux générations suivantes d'Eldars Noirs de la Kabale de l'Agonie Aveuglante. Sans m'étendre sur leur réécriture des évènements de la Chute, le second cataclysme évoqué correspond à un effondrement local de la Toile à une date incertaine, isolant tout un quartier de la véritable Cité Crépusculaire, formant une sorte de bulle de réalité au sein de la dimension de la Toile, sans plus aucun lien avec le reste de celle-ci. Fort heureusement, il s'agissait d'un secteur équipé de portails vers l'univers matériel, de grandes pouponnières, et d'une certaine autonomie industrielle et énergétique. Certains représentants de leur espèce, plus malins que les autres, se sont rapidement fait passés pour des personnalités influentes de leur époque, et avec la complicité des coteries ont revêtus leur apparence, profitant de leur aura dérobée pour asservir les autres survivants. Aucun de leurs cadavres n'a jamais dénoncé la supercherie, aussi les générations suivantes n'ont eus qu'une version tronquée de l'histoire: à l'exception des dirigeants de la Kabale de l'Agonie Aveuglante, tous sont convaincus qu'ils sont à la fois l'héritage de l'Empire Eldar et de Commoragh la Magnifique, et tous sont emplis d'une haine féroce envers leurs cousins Asuryani.L'égoïsme de cette engeance, leur isolement dans un entremonde segmenté, et leurs tactiques de raid éclair dans le monde matériel produit un étrange phénomène: les Drukhari de la véritable Commoragh et les Eldars Noirs de la Kabale de l'Agonie Aveuglante n'ont aucune conscience de leur existence mutuelle, et si la hasard les menaient un jour à se rencontrer, ils se donneraient la chasse mutuellement, ne voyant l'autre que comme un ennemi, une proie, ou un usurpateur. Un autre phénomène intéressant est le décalage progressif entre les deux sociétés, leurs habitudes et leurs productions. Le territoire de la Kabale de l'Agonie Aveuglante est peu criminogène en comparaison de la véritable Commoragh. Il est également très exclusif et ne tolère que ses citoyens. Mais l'aspect le plus pratique dans leur façon de faire la guerre est la limitation technique de la Kabale de l'Agonie Aveuglante. Ils font usage d'armures, d'armes et de véhicules qui, s'ils étaient communs avant leur isolation, ont beaucoup évolués, et ont parfois été délaissés au profit d'autres formes d'armes. La Kabale de l'Agonie Aveuglante dispose également d'une vaste flotte de vaisseaux adaptés au pillage dans l'espace réel.
votre commentaire -
Nous nous retrouvons aujourd'hui pour le bilan de peinture du mois de juillet 2024, faisant suite à celui du mois précédent. Mon rythme de peinture a été linéaire durant ces trente derniers jours, mais le parcours n'a pas été des plus plaisants, m'imposant un certain nombre de pièces qui m'inspiraient peu.
Elfes Sylvains
Commençons avec ce régime de Soeurs de l'Épine pour The Old World. Ils ont étés long à préparer, et long à peindre, nécessitant de faire du sous-assemblage, méthode que je n'apprécie guère mais qui était ici toute indiquée. Les cavalières ont étés peintes classiquement, les montures quand à elles ont nécessités quelques essais pour être efficaces en un temps réduit, que voici, à titre de mémo personnel:
Démons de Slaanesh
Si les Elfes Sylvains ne m'ont occupés qu'une grosse semaine au début du mois, le reste a été écrasé sous les roues des chars de Slaanesh. Un montage harassant, une peinture lente et un sous-assemblage indispensable (je n'ose même pas aborder la question du transport ou même de la jouabilité dans le cas d'un régiment de chars), je vous présente ces pièces que j'ai détesté faire:
Plusieurs choses sont à noter. Déjà, il me manque un kit de Char pour faire un dernier Char Traqueur. J'hésite aussi un peu à m'en prendre un second pour ajouter un autre Char Écorcheur, malheureusement il est en rupture de stock depuis plusieurs semaines, aucun revendeur n'en a en réserve, et je n'en trouve pas d'occasion sur grappe. Ensuite, j'ai utilisé les figurines de la bande Thricefold Discord pour Warhammer Underworld afin de convertir les Hérauts sorciers sur Char Traqueur et Char Traqueur Exalté, pour un résultat tout à fait plaisant. La troisième figurine sera très probablement utilisée pour représenter un Héraut à pieds. Et enfin, j'ai du fabriquer moi-même les adaptateurs pour passer des jeux à socle rond comme Warhammer 40.000 ou Age Of Sigmar aux jeux à socles carrés comme The Old World. J'ai voulu d'abord tester la proposition de Green Stuff World, mais c'est une merde paresseuse. J'ai voulu imprimer des modèles 3D proposés par un gars, mais il a été fini à la pisse car il n'a pas pensé que reproduire le biseau des bords des socles rendait ses adaptateurs inutilisables. J'ai donc opté pour un socle en MDF recouvert de Milliput pendant que le petit socle adapté "modèle" était fixé dessus.
Battlefleet Gothic
Le mois où je ne peindrai aucune figurine pour Battlefleet Gothic n'est pas près d'arriver! Terminant les chars la veille du dernier jour du mois, j'ai rapidement peint trois Idolator pour mes Emperor's Children et deux Falchions pour ma flotte Impériale.
Les premiers semblent parachever ma flotte du Chaos, et les seconds sont un ajout purement tactique afin de donner un peu plus d'outils à la flotte la plus basique du jeu.
Et voilà pour les figurines du mois! Si j'ai pour objectif d'ici la fin de l'été, sans toutefois trancher s'il s'agit de la rentrée, de la fin de la saison, ou de la fin du probable "été indien", de terminer tous mes projets non achevés qui trainent depuis trop longtemps, j'ai une furieuse envie de papillonner et changer de cap à loisir.
votre commentaire -
Il y a un mois, j'ai participé à un tournoi de Warhammer 40.000. Cela pourrait en surprendre plus d'un, moi le premier, étant donné les kilomètres de lignes que j'ai pu écrire au sujet du problème "compétitif" dans notre hobby. N'étant pas fini la pisse en revanche, j'ai sauté sur l'occasion proposée par l'ami Dreadnought pour le rejoindre dans ce tournoi (en équipe de deux contre deux, 1000pts chacun, avec un certain nombre de restriction et d'autorisations, se voulant fun et narratif) et expérimenter ce que le wargamer commun considère comme étant le summum de son expérience sociale du hobby.
Petit encart pour ceux que ça intéresse, les conditions étaient les suivantes:
- Pas de doublons hors ligne
- Deux lignes minimum
- 300pts maximum par unité
- Profils Legends autorisé
- Conversions autorisées
- Armée peinte et socléeLe tout vérifié en amont par l'organisateur. Dreadnought jouait une liste Ork, basée sur la Dred Mob, mais sans Dreadnoughts (voilà, j'ai perdu tous les néophytes), ce qui est une manière d'envisager le "fun", même si ce sabordage tient plus du troll qu'autre chose. Il me confiera plus tard avoir complètement merdé sa liste, et je ne peux pas m'empêcher de me moquer de son entrée en ligue 2 de son équipe de tournoi habituelle.
Pour ma part, je jouais mes Eldars Noirs, avec la liste suivante:
--- Personnages --- Archonte : 100 pts
- Pistolet disloqueur, Pillards de l'Espace Réel - Art de la Souffrance (25)
Succube : 65 pts
- Pistolet disloqueur, Pillards de l'Espace Réel - Danseuse Sanglante (20)
--- Ligne --- Cérastes (10) : 90 pts
- Hekatrix : Pistolet disloqueur, Lance-grenades phantasme
Guerriers Kabalites (10) : 110 pts
- Canon éclateur, Disloqueur, Lacérateur, Lance de Ténèbres
- Sybarite : Arme de Sybarite, Lance-grenades phantasme
--- Transports assignés --- Saccageur : 80 pts Venom : 70 pts --- Montés --- Ecumeurs (6) : 120 pts
- 2 Lance de feu, 2 Chapelets de caltrops
- Arena Champion : Neurocide
--- Aérodynes --- Bombardier Korvide : 215 pts
- Missiles de Korvide
[Legends] [FW] Raven Strike Fighter : 130 pts Total : 980 points - 32 figurines - 9 unités
Si l'organisateur m'avait autorisé à jouer deux Raiders, l'un comme Raider l'autre comme Venom, j'ai décidé quelques jours avant la date fatidique de reprendre mon ancienne conversion de Venom abandonnée l'an passé suite à deux malheureux incidents, à savoir que le kitbash était bancal et que ça sautait aux yeux, et je l'ai fait tomber. Si je n'ai pas de photos de la première version à vous montrer, vous trouverez sa récupération en cliquant ici.
Trois jours avant le tournoi, à défaut de trouver des adversaires pour un 2vs2, l'ami Dreadnought vient faire une partie avec moi avec nos listes respectives pour m'aider à prendre en main certains points de règles. Il m'a guidé tout du long, on a terminé sur une égalité. Je vais pester maintenant sur quelques points pour éviter la redondance.
BORDEL DE CUL qu'est-ce que les règles de cette version peuvent être bancales. Elle est certes meilleure que le vieil étron fumant qu'était la V9, et sur le papier elle donne envie, mais en pratique, il va falloir que Games Workshop fasse un choix entre les mécaniques réalistes et lourdes du wargame, et les mécaniques abstraites et fluides du boardgame. Un véhicule antigrav qui vole mais qui ne peut pas se poser sur une plateforme en hauteur? Un tank qui se déplace en crabe parce que tourner lui réclame du mouvement? Des décors qui bloquent les tirs mais pas le passage de l'infanterie? J'ai vraiment ressenti cette nouvelle critique à la mode qu'est la "boardgamification de 40k". Elle fait en réalité le lien avec le recul de la stratégie qu'il m'est arrivé de dénoncer à cause de la prévalence du simple calcul arithmétique que sont les listes d'armée: les quelques éléments perturbateurs du champ de bataille qui ont étés conservés n'ont pour objectif que temporiser la létalité du jeu.
Enfin bref, reprenons:
La veille du tournoi, je me rends chez l'ami Dreadnought pour dormir sur place afin de gratter un peu de temps de sommeil avant cette journée. Malheureusement, son vieux BZ n'était pas de cet avis, heureusement que les burgers étaient bons! Nous nous rendons sur place et je réalise que la salle louée est celle d'un bar dont j'étais pilier dix ans auparavant, ce qui est quand même un peu drôle.
La première partie se déroule contre une équipe Grey Knight/Custodes. Le joueur Custodes a peint une armée de figurines imprimées en 3D parodique "à la plage", avec des traits sexuels exagérés sur ses Soeurs du Silence. J'ai trouvé ça assez vulgaire. Le joueur Grey Knight a été aussi peu chanceux aux dés que moi, mais les relances de la souffrance en moins. On a gagné de 4pts d'avance, soit une égalité selon le calcul de l'organisateur. On a joué jusqu'à la dernière phase du dernier tour, avec seulement quelques figurines ayant miraculeusement survécus.
Au delà des incohérences du corpus de règles qui me fatiguent, et à ma grande crainte, j'ai commencé à accepter les mécaniques éclatées du jeu. La partie s'est avérée agréable, et nos adversaires sympathiques. Une bonne expérience en somme.
La deuxième partie a été un très mauvais moment. Fatigué et peu enclin à interpréter le charabia du jeu inscrit sur les scénarios, j'ai laissé à mon équipier et à notre adversaire le soin de régler les paramètres d'avant-partie. Oui, notre adversaire, car il était un joueur de remplacement et jouait donc deux listes de 1000pts en même temps. Le scénario étant peu clair, ils ont demandé des clarifications à l'organisateur, qui nous a donné des consignes de déploiement inversées. Le scénario étant asymétrique, cela a conféré à notre adversaire un avantage écrasant. Sans même prendre en compte ses listes, l'une tirant profit d'une combinaison légale mais trop forte pour être intentionnelle entre deux figurines, l'autre étant la liste qui l'a propulsé haut dans le classement d'un énorme tournoi précédent, les deux combinées indiquant la définition de "fun" interprétée par ce joueur, nous avions perdus avant même de commencer à jouer.
Si j'ai trouvé notre adversaire malgré tout sympathique, aidé par le verre offert en excuse de cette pitoyable prestation, j'ai plus tard eu des doutes quant à sa bonne foi: il aurait fait parti des testeurs du scénario et aurait affirmé qu'il savait que le déploiement était erroné. Étant donné que les points de classement n'ont pas été adaptés, il a été propulsé de très loin en première place et a remporté un lot assez exceptionnel: une boite du jeu Blackstone Fortress.
Cependant que les autres tables terminaient leurs parties, j'ai sympathisé avec le président de l'association de Chambéry, qui m'a convié à participer à une campagne narrative de Warhammer 40.000 dans l'été, malgré la petite heure de route qui nous sépare, j'ai accepté.
Il n'y a pas eu de troisième partie. C'est une information que j'ai obtenu la veille. Nous sommes arrivés rapidement à la remise des prix et aux remerciements. J'ai été à ma grande surprise le premier appelé, pour être récompensé pour la meilleur peinture! Je me souviens avoir vu les deux jurys longuement discuter devant mes figurines, sans m'interroger sur leur présence. C'est une très bonne surprise, et je repars avec un trophée pour le moins original, ainsi qu'une boite de Kabalites qui trouvera sa place dans une des caisses abritant un futur projet d'armée. Dreadnought est arrivé 3° en peinture, repartant avec un gretchin aussi, et une sacoche de dés à l'effigie de Khorne. Nous terminons donc la journée la tête haute.
Je veux bien reconnaitre que ce qui nous est arrivé lors de cette deuxième partie n'est pas représentatif. Mais j'ai quand même les boules d'avoir payé 30€ d'inscription pour jouer une partie et manger à un barbecue. Si mes récompenses pouvaient atténuer ce sentiment, c'est prendre en compte les temps de trajet, de préparation, la mauvaise nuit, et les 18.5€ de parking. L'évènement se voulait fun et narratif, et si le premier n'a pas brillé par sa présence, le second non plus, les scénarios devant s'accommoder des dessous de verre, des mécaniques et de la létalité du jeu, et les joueurs ne lisant pas l'introduction narrative. Si pour eux, c'est ça "le jeu narratif", je comprends que ça ne les intéresse pas.
J'ai zoné et discuté avec des gens sympa, mais c'est une chose que je peux faire en dehors d'un tel cadre. Je ne suis pas fermé à l'idée de renouveler l'expérience, mais je trouve cette apothéose du wargamer commun assez fade.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires